Le fiasco de l’équipe de Tunisie au Mondial du Hand va-t-il changer quelque chose dans le mode de fonctionnement de cette entité au futur ? On en doute fort. Le passé nous éclaire tant là-dessus.
Au dernier Mondial 2021, c’était le même scénario avec une élimination au premier tour. C’est-à-dire qu’on n’a pas retenu la leçon et que, pire, on s’est enlisé davantage. Le staff a changé une bonne partie de l’effectif, aussi, mais on a «gardé» la même approche et le même format d’encadrement : subjectivité dans les choix, complicité entre dirigeants et joueurs au détriment d’autres et des intérêts personnels qui prédominent. Casal, fraîchement débarqué, aura vite compris qu’il ne serait pas l’unique décideur et que certains clans de joueurs et de dirigeants ont aussi leur mot à dire. Le résultat est là : un effondrement de l’équipe nationale qui a perdu de son prestige et qui se retrouve ainsi à des années lumière par rapport à l’Egypte. Et ce qui s’est passé en hand l’est, plus ou moins, en sélection de football et dans d’autres sports. Nos sélections sont en train de chuter, de verser dans la médiocrité et de perdre des places au niveau international.
Et c’est toujours le même scénario et le même égarement à la tunisienne : des choix lamentablement subjectifs et douteux et une culture de «clientélisme» qui fait que les joueurs influents et leurs clubs, bien représentés dans le staff, font la loi et obligent le sélectionneur à jouer le rôle de faux-témoin. Une spécialité tunisienne héritée mais chaque fois qu’un président de fédération ou un sélectionneur l’a brisé, nous avons gagné et réussi. Les noms passent, les compétitions changent, mais l’on reste otage de ce modèle biaisé et infect où les équipes nationales n’ont pas réussi à se réformer et à évaluer ce qu’elles ont accompli. Et ce ne sera pas pour bientôt, rassurez-vous.